Tant que nous sommes vivants - Anne-Laure Bondoux
"Nous avions connu des siècles de grandeur, de fortune et de pouvoir. Des temps héroïques où nos usines produisaient à plein régime, et où nos richesses débordaient de nos maisons. |
Je serais incapable de vous dire quand j'ai fait l'acquisition de ce livre. Tout ce que je sais, c'est que je l'ai acheté à France Loisirs, donc ça fait un moment.
Dès la première ligne, j'ai mis beaucoup d'espoir dans ce roman : j'ai tout de suite été charmée par la plume pleine de poésie de l'auteure, et je suis tombée amoureuse de Bo et Hama. Bo, avec sa haute stature, ses épaules larges, sa démarche nonchalante, c'est un peu une incarnation littéraire de mon amoureux, alors je ne pouvais qu'être conquise.
J'ai adoré l'histoire de ce couple, de leur évidence, de leur quotidien difficile. J'ai tremblé lorsque la tragédie est arrivée, et que la population, en mal de coupable, a décidé que Bo, cet étranger, avait amené le malheur. J'aurais pu lire tout un livre sur la révolte de cette ville, le combat de Bo et Hama contre l'adversité, quelle qu'en soit l'issue (je crois, que pour un tel livre, avec cette écriture, une fin tragique aurait été tout indiquée.
Mais Anne-Laure Bondoux a décidé de mener ses personnages sur un autre chemin, et je dois dire que je suis déçue. L'histoire reste poétique, on évolue dans un monde onirique, et j'ai apprécié ma lecture, mais en chemin, j'ai perdu Bo et Hama et leur amour. De plus, en cours d'histoire, on change de protagoniste ; Bo et Hama deviennent des personnages secondaires, et autant j'étais attachée à eux, autant le nouveau n'a pas trouvé grâce à mes yeux.
De nombreuses questions restent en suspens, de nombreux pistes restent inexplorées, un peu à la manière d'un rêve, et je trouve ça dommage.
Une belle lecture, mais qui ne m'a pas amenée là où j'aurais voulu.
2/46