L'Elégance du hérisson - Muriel Barbery
Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. |
Attention, spoilers potentiels.
En vérifiant sur Livraddict, je me suis rendue compte que j'avais ce livre depuis 2012. Il était temps que je le lise je crois.
Pour être honnête, j'ai failli laisser tomber. Dès le départ, j'ai été un peu rebutée par la personnalité des deux protagonistes, que j'ai trouvées bien imbues d'elles-mêmes, et par le style ampoulé qui entretient cette impression. Entre l'une qui annonce qu'elle est plus intelligente qu'elle ne laisse paraître et que, par certains aspects, elle est bien plus intelligente et cultivée que tout le monde et l'autre qui se targue d'être pleinement consciente de la réalité de la vie alors que la plupart des gens se contentent de suivre le mouvement sans réfléchir, j'ai eu l'impression d'assister à un concours : qui est la plus hautaine et condescendante ?
Mais heureusement, j'ai persisté. J'avoue avoir survolé certains passages - les dissertations sur la philosophie par exemple - mais j'ai retenu l'essentiel. Ou en tout cas cui me paraît être l'essentiel. A partir de l'arrivée de M. Ozu, tout se met en place : Renée et Paloma trouvent un peu de sérénité, s'adoucissent, deviennent presque plus humaines. J'ai beaucoup aimé cette évolution subtile et porteuse d'espoir.
Et j'ai été bouleversée par la fin. Pas tant par le récit de Renée, qui m'a laissée indifférente, parce que j'ai eu l'impression qu'elle retombait dans son travers de sur-analyse. Mais les conséquences sur ceux qui restent sont magnifiquement abordées et m'ont clairement attristée. C'est une très belle fin, même si on la regrette et on en aurait aimé une autre.
Une très jolie lecture donc, malgré un style parfois guindé.
3/46