The Hate U Give - Angie Thomas

Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs, la drogue et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes. Mais tout vole en éclats le soir où son ami d'enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s'embrase, tandis que la police cherche à enterrer l'affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu'elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.

 Je ne vais pas aller par 4 chemins : j'ai détesté ce livre. Et c'est d'autant plus une déception que je pensais que j'allais l'adorer.

Alors qu'on soit clair tout de suite. Je ne l'ai pas détesté à cause du sujet. C'est un sujet important et je suis tellement contente qu'il soit abordé comme ça, surtout dans un livre catégorisé jeunesse. Raconter cette histoire à des ados, avec les mots d'une ado, c'est bien joué.

Mettre des mots sur l'horreur absolue (ce meurtre gratuit dont Starr est témoin), c'est bien joué. Ce qui m'a encore plus impressionnée, c'est la description du racisme ordinaire. L'anecdote des beignets, ou celle du chat, qui peuvent paraître complètement anodines à des blancs, sont en fait très révélatrices et expliquées en des mots qui permettent à tout le monde de se poser les bonnes questions.

Mais j'ai commis une grossière erreur : je l'ai lu en français. Et autant vous le dire tout de suite : la traduction a tout gâché pour moi. Le langage utilisé semble forcé, pas du tout naturel. La traduction constante des paroles de chansons m'a gênée. Quand les mots desservent l'histoire, quel dommage ! J'aimerais pouvoir dire que je le relirai en anglais pour me faire une opinion plus objective mais... même pas. 

Tant pis !